Lutter contre le financement de l'extrémisme violent dans le Sahel et la Corne de l'Afrique

16/02/2017

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L'extrémisme violent est un défi mondial grandissant, et ce tout particulièrement dans le Sahel et la Corne de l'Afrique. Une faible présence gouvernementale ainsi que de faibles niveaux de sécurité facilitent sa propagation, et permettent à des groupes d'user de violence pour atteindre leurs objectifs idéologiques, religieux ou politiques. Équiper les gouvernements de ces régions pour lutter contre le financement de telles activités déstabilisatrices est donc d'une importance primordiale pour leur sécurité, et pour celle du monde dans son ensemble.

Pour appréhender et mieux comprendre l'extrémisme violent et ses sources de financement, l'ONUDC a organisé à Dakar (Sénégal), du 7 au 9 février 2017, un atelier interrégional pour quarante-deux (42) représentants de douze (12) pays du Sahel et de la Corne de l'Afrique.

Les représentants des renseignements financiers et des services chargés de l'application de la loi se sont réunis pour partager leurs expériences respectives, présenter leurs stratégies nationales de prévention et de lutte contre l'extrémisme violent et son financement, et explorer des pistes pour renforcer la coopération et l'échange d'information en la matière. Des experts internationaux ont également contribué aux débats en explorant le lien entre l'extrémisme violent, d'autres formes de criminalité organisée et le terrorisme. En outre, les thèmes de bonne gouvernance, de droits de l'homme et du rôle de la société civile dans la prévention de l'extrémisme violent ont également été abordés.

Photo de groupe des participants à l'atelier
Photo de groupe des participants à l'atelier

Comme l'a souligné Pierre Lapaque, représentant régional de l'ONUDC pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, dans ses remarques préliminaires, une prévention et une lutte contre l'extrémisme violent réussies dépendent d'une action concertée de tous les acteurs internationaux, régionaux et nationaux. Ce premier atelier a contribué à cet objectif, qui sera poursuivi en mai 2017 dans le cadre d'un atelier interrégional de suivi qui aura lieu, cette fois, en Afrique de l'Est.

Au cours de l'atelier, par le biais de divers groupes de travail, les participants ont souligné l'absence de définitions légales ou conventionnelles de ces phénomènes, malgré l'existence préalable de cadres institutionnels pour y remédier. Néanmoins, ces mesures ne sont pas adaptées, ce qui souligne la nécessité de soutenir le renforcement des capacités des acteurs concernés.

Enfin, compte-tenu de la porosité des frontières dans le Sahel et dans la Corne de l'Afrique, et de la prédominance de flux d'argent liquide, de corruption et de trafics illicites générant des fonds (trafic d'armes de drogue et de migrants), de futurs ateliers devront se concentrer sur l'amélioreration de la gestion de scènes de crimes, le suivi des flux financiers, et l'utilisation de nouveaux outils de communication tels que les réseaux sociaux et les cyber-enquêtes.

Cet atelier de trois jours a été organisé par le programme de l'ONUDC contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme (GPML), et s'inscrit dans le cadre de son Programme Sahel. Son organisation a été rendue possible grâce au financement du Bureau for International Narcotics and Law Enforcement Affairs (INL, en francais Bureau International des Stupéfiants et de l'Application de la Loi).

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