Les pays du Sahel s'accordent sur les priorités pour l'aide et la protection de victimes et témoins

25/10/2014

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L'assistance et la protection des victimes et des témoins dans les systèmes pénaux est une partie intégrante de la prévention du crime et de la réforme de la justice pénale, ainsi qu'une obligation des droits de l'homme. Dans le cadre de la contribution de l'ONUDC à la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel, l'ONUDC a organisé une réunion régionale du 2 au 4 Décembre 2014 à Nouakchott, en Mauritanie. La réunion a fourni un aperçu des défis juridiques et pratiques rencontrés par les pays du Sahel en ce qui concerne l'aide et la protection de victimes et témoins d'actes criminels.

La réunion, financée par la République d'Autriche, a réuni 39 participants algériens, burkinabés, tchadiens, maliens, mauritaniens, marocains, nigériens et sénégalais, représentant la police, la justice, la société civile et les organisations des Nations Unies. Les participants ont souligné l'importance de la protection et de l'assistance des victimes et des témoins dans le cadre de la lutte contre l'impunité, essentielles pour la réussite des enquêtes sur le crime organisé, le trafic de drogue et le terrorisme. Ils ont convenu que si certaines dispositions générales existent au sein des législations nationales, la plupart des pays de la région sont dépourvus de législations complètes garantissant la protection des victimes et des témoins.

Cérémonie d'ouverture de la recontre régionale sur l'aide et la protection des victimes et témoins le 2 décembre 2014
Cérémonie d'ouverture de la recontre régionale sur l'aide et la protection des victimes et témoins le 2 décembre 2014

Les participants ont également partagé leurs expériences, incluant des cas de victimes de violations des droits de l'homme n'étant pas en mesure de déposer leurs plaintes, ou des témoins blessés ou tués en représailles pour avoir dénoncé des terroristes ou des criminels. D'autres exemples pratiques ont mis en évidence les dilemmes auxquels font face les commandants supérieurs de la police, comme les cas de violence contre les policières infligés par leurs partenaires de police, ou la stigmatisation sociale souvent attribuée aux victimes de violence sexuelle.

À la fin, les participants de l'atelier ont formulé des recommandations spécifiques pour améliorer la situation dans le Sahel. Il s'agit notamment de signer des traités de coopération entre les pays de la région pour faciliter la réinsertion des victimes et des témoins dans la société, de créer de fonds d'indemnisation pour les victimes, d'élaborer un guide pour la police sur les femmes victimes de violence, et de fournir des formations aux professionnels de la justice. La nécessité de fournir un accès à l'aide juridique pour les victimes a également été soulevée.

Ces recommandations serviront de base afin de définir les activités à réaliser par l'ONUDC en 2015 en vertu de son Programme Sahel.

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