L'ONUDC renforce la coopération internationale dans le Sahel

20/01/2015

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Le terrorisme, le trafic illicite de drogue, le crime organisé et la corruption sont des phénomènes récurrents et interdépendants qui menacent la paix et la sécurité dans la région du Sahel. L'ONUDC estime qu'environ 18 tonnes de cocaïne et des dizaines de milliers d'armes illégales circulent dans la région, exacerbant les problèmes de sécurité considérables posés par l'instabilité dans le nord du Mali, l'absence de contrôle étatique dans le sud de la Libye, et la montée des menaces de Boko Haram au Nigeria, entre autres.

Compte tenu de cette problématique, l'ONUDC cherche à renforcer son partenariat avec les pays du G5, qui regroupe les gouvernements du Niger, de la Mauritanie, du Mali, du Tchad et du Burkina Faso, ainsi qu'avec les pays du Maghreb, et ce, à travers une approche régionale sur des questions de sécurité. C'est avec cet objectif que le Programme Sahel de l'ONUDC a organisé une réunion stratégique le 19 et 20 janvier à Dakar, au Sénégal, afin d'évaluer les progrès réalisés dans le cadre de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel, et d'établir une orientation précise pour son avenir face aux développements récents.

La réunion, ouverte par l'Envoyée spéciale du Secrétaire général pour le Sahel, Mme Hiroute Guebre Sellassie, a réuni des représentants des gouvernements du Sahel et de la région du Maghreb, dont l'Algérie, le Burkina Faso, la Libye, le Mali, la Mauritanie, le Maroc et le Niger, ainsi que des experts de l'ONUDC. Elle a fait l'objet de plusieurs présentations mettant en évidence les réalisations et les défis des efforts passés et présents de l'ONUDC pour renforcer la justice et l'application de la loi aux côtés de ses partenaires et homologues gouvernementaux. Parmi ces réalisations figurent la création de plusieurs réseaux de coopération (comme WACAP et ARIN -WA), l'harmonisation d'un certain nombre de législations nationales avec les conventions internationales sur la criminalité organisée et le terrorisme, ainsi que le renforcement des systèmes de justice pénale et des réformes de systèmes pénitentiaires.

À cet égard, l'Envoyée spéciale a également souligné le travail considérable déjà accompli par l'ONUDC, notamment dans le renforcement de la coopération dans l'entraide judiciaire; l'amélioration des connaissances sur la criminalité transnationale organisée et les capacités étatiques dans le Sahel; les programmes de sensibilisation sur les questions de trafic d'armes à feu et la collecte de données pour surveiller le trafic illicite; la lutte contre la radicalisation des détenus; et l'amélioration de la connaissance du cadre juridique international contre le terrorisme. Elle a également souligné que « la bonne gouvernance est cruciale dans toute recherche de solution aux problèmes que connait le Sahel, particulièrement ceux liés à la sécurité ».

Ces déclarations font référence à la nécessité croissante de renforcer la coopération régionale entre les pays du Sahel, mais aussi entre les gouvernements du G5 et leurs homologues du Nord, dans le Maghreb. Dans ce cadre, les participants ont approuvé l'extension du Programme Sahel jusqu'en 2017 (auparavant 2016), ainsi que l'intégration de l'Algérie, la Libye et le Maroc dans les activités et initiatives de l'ONUDC la région.

Les activités de l'ONUDC dans la région du Sahel sont soutenues par les contributions de l'Autriche, l'Allemagne, le Canada, le  Danemark, l'Espagne, les Etats-Unis, la France, le Japon, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas et l'Union Européenne.
Les activités de l'ONUDC dans la région du Sahel sont soutenues par les contributions de l'Autriche, l'Allemagne, le Canada, le Danemark, l'Espagne, les Etats-Unis, la France, le Japon, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas et l'Union Européenne.

En tant que piliers de base du Programme Sahel, la lutte contre la corruption et le blanchiment d'argent, le contrôle des frontières, l'efficacité des systèmes de justice pénale, la collecte de preuves scientifiques et médico-légale, et la gestion des prisons ont un fort potentiel pour atténuer les causes de l'instabilité actuelle dans la région. Le chemin vers la paix, la stabilité, la démocratie et la bonne gouvernance est possible, mais sa construction requiert davantage de coopération et de coordination entre les pays du Sahel, et entre leurs gouvernements et ceux de la région. Ces questions ont été longuement discutées et ensuite approuvées lors de la réunion.

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