L'ONUDC améliore l'enregistrement et la tenue des registres des armes à feu au Mali

11/12/2017

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Le trafic illégal des armes à feu représente une menace à la sécurité dans le Sahel. Des armes illégalement acquises par des groupes armés ou des organisations terroristes leur permettent d'entreprendre des activités pouvant aggraver d'avantage la situation sécuritaire déjà précaire dans la région. Assurer une tenue adéquate des registres des armes à feu du stock national est une nécessité pour retracer tout mouvement d'armes à feu par les forces de l'ordre, et pour fournir des preuves lors des enquêtes sur des armes à feu manquantes.

Dans ce contexte, le Programme mondial des armes à feu de l'ONUDC et la Commission nationale des armes légères et de petit calibre (NatCom-SALW) du Mali ont organisé un atelier national du 8 au 11 décembre 2017 pour renforcer leurs capacités d'enregistrement et de tenue des registres des armes à feu marquées. L'atelier a réuni 16 représentants des services d'application de la loi et était dirigé par l'ONUDC et un expert international de la Côte d'Ivoire.

Les autorités maliennes ont commencé à marquer les armes à feu utilisées dans les différents services des forces de l'ordre (police, douanes, gendarmerie, service des eaux et forêts, etc.) et ont réussi à marquer jusqu'à présent 38 000 armes à feu.

Malgré cela, le marquage n'a pas été systématiquement accompagné d'un enregistrement dans les registres. Le manque d'agents spécialisés et les nombreuses rotations du personnel au sein des forces de l'ordre au Mali ont retardé le processus d'enregistrement des armes à feu.

Marquer les armes à feu
Marquer les armes à feu

« Marquer toutes les armes à feu dans la région est l'un des principaux objectifs du Programme mondial des armes à feu de l'ONUDC, mais nous devons également nous concentrer sur la gestion des stocks et des données pour établir un système de traçage efficace pour les forces de l'ordre au Mali », affirme Jacques Ndour, expert de l'ONUDC sur le sujet. «L'objectif de l'ONUDC pour 2018-2019 est également de promouvoir l'utilisation de preuves solides à des fins d'enquête et d'éventuelles affaires portées devant la justice», ajoute M. Ndour.

Afin de combler cet écart, les autorités maliennes ont demandé à l'ONUDC d'organiser un atelier de formation sur l'enregistrement numérique des armes à feu. Le Programme mondial des armes à feu de l'ONUDC soutient, techniquement et logistiquement, le NatCom-ALPC du Mali depuis 2014, en fournissant des machines de marquage et des outils d'enregistrement pour assurer la tenue des registres, et en organisant des ateliers de formation pour les forces de l'ordre.

A la fin de l'atelier à Bamako, le Commandant TAMBOURA Abdoulaye de l'Agence des Eaux et Forêts, qui coordonne le processus de marquage au Mali, a exprimé sa gratitude aux participants et aux organisateurs de l'atelier. Il a souligné que les mesures nécessaires seraient prises par son agence pour assurer un archivage efficace et systématique de toutes les armes marquées.

Les participants à l'atelier ainsi que les experts internationaux ont affirmé leur volonté de poursuivre leurs efforts pour accompagner les autorités maliennes dans le marquage et l'enregistrement de tous les stocks légaux d'armes et pour créer un hub chargé de gérer la base de données nationale sur les armes à feu.

Cette activité a été menée grâce à l'aide financière du Royaume de Danemark. Elle fait partie de la contribution de l'ONUDC à la mise en œuvre de la stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel (UNISS) dans le domaine de la prévention du terrorisme et de la criminalité transnationale organisée.

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