Le Burkina Faso vise à renforcer son institution de lutte contre la corruption

18/08/2015

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Deux ateliers se sont tenus, les 6 et 7 juillet 2015 et les 17 et 18 août 2015, à Ouagadougou, afin de relire et de valider les textes régissant l'Autorité supérieure de contrôle d'Etat (ASCE), l'institution principale de lutte contre la corruption au Burkina Faso.

Organisés par l'ASCE avec l'appui de l'ONUDC, ces ateliers ont enregistré la participation d'une soixantaine de personnes venant de l'administration publique, du secteur privé, de la société civile, des partenaires techniques et financiers ainsi que des institutions sœurs de lutte contre la corruption de Côte d'Ivoire, de Guinée, du Niger et du Sénégal.

L'ASCE a subi une évaluation par les pairs réalisée en avril 2015 par des experts de l'ONUDC et des représentants d'autres structures anti-corruption dans la région. Cette évaluation a révélé la nécessité pour l'ASCE de respecter les principes internationaux relatifs aux institutions de lutte contre la corruption.

L'objectif général de ces ateliers était donc de procéder à la reconfiguration de l'ASCE en la dotant de meilleurs textes favorisant une plus grande efficacité dans la lutte contre la corruption et les infractions assimilées.

Participants à l'atelier
Participants à l'atelier

A l'issue des travaux, un avant-projet de loi a été adopté par les participants, qui sera ensuite présenté au gouvernement et au Conseil National de Transition afin de rendre la nouvelle institution plus opérationnelle. Il permettra ainsi de redynamiser la lutte contre la corruption et les infractions assimilées au Burkina Faso en vue de la sauvegarde du bien commun.

Parmi les mesures phares se trouve la mise en place de dispositions permettant la protection des dénonciateurs, la limitation du mandat du Contrôleur Général d'Etat à un mandat unique de cinq ans et le recrutement des contrôleurs d'Etat exclusivement par voie de concours professionnel.

Le Premier Ministre, M. Yacouba Isaac Zida, a affirmé dans son discours de clôture des travaux que « la lutte contre la corruption et les infractions assimilées est une préoccupation majeure du peuple Burkinabé ». Il a exprimé « une ferme volonté politique d'installer au Burkina Faso une culture du refus de la corruption ».

Toutes ces propositions d'innovation visent à asseoir une institution nationale indépendante, influente et réellement engagée dans la lutte contre la corruption. L'ONUDC s'est engagé à continuer son accompagnement dans la mise en œuvre de nouveaux textes législatifs afin de renforcer la lutte contre la corruption au Burkina Faso. Ces ateliers ont été réalisés grâce au financement du Danemark.

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