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En fin octobre 2016, les autorités maliennes ont procédé à l'arrestation du présumé responsable d'un réseau international de trafic de drogue opérant au Mali. Réalisée grâce à une coopération efficace et un échange d'informations et que l'ONUDC a facilité entre les autorités d'application de la loi de la région, cette opération est un des premiers cas dans l'histoire du Mali qui a abouti au démantèlement d'un réseau de trafic international.

« Son arrestation a été possible grâce aux échanges de renseignements entre l'OCS [l'Office Central des Stupéfiants, l'institution centrale du contrôle des drogues au Mali] et l'Office Central de Répression de Lutte contre le trafic de Stupéfiants (OCRETIS) [du Sénégal]. Les informations recueillies auprès de nos collègues de Dakar nous ont permis de localiser le suspect à Niamey au Niger ».

Ces informations, fournies par le Chef de la division des relations publiques et de la communication de l'OCS démontrent une capacité accrue de lutte contre le trafic de drogue, ainsi qu'une coopération régionale renforcée.

Le commencement de cette enquête remonte au mois de mai 2016, quand l'OCS a saisi une quantité record de drogues illicites, confisquant plus de 2,7 tonnes de cannabis à Bamako à bord d'un camion en provenance du Ghana. « Les multiples formations dispensées par l'ONUDC, notamment celles relatives au mode de dissimulation et les connaissances générales sur la drogue, ont permis la réalisation de cette saisie » a affirmé le Chef de la division des relations publiques et de la communication de l'OCS.

Par ailleurs, en juin 2016, l'ONUDC et la Police des Nations Unies (UNPOL) ont délivré une formation de deux semaines sur les techniques d'enquête spécialisée en matière de stupéfiants. Ces activités, qui incluent des exercices pratiques de surveillance et de filature, ont permis la réalisation de plusieurs saisies tout en facilitant l'arrestation du présumé responsable et le démantèlement du réseau qui s'y rattache.

En août 2016, l'OCS a saisi plus de 400 grammes de cocaïne coupée avec de l'éphédrine pour une valeur de marché de 13 millions de CFA (soit environ 20 000 USD) à Mopti, confirmant une connexion criminelle liant Bamako à Ségou et à Kidal.

L'Office Central des Stupéfiants, les forces de Police et de la Gendarmerie du Mali bénéficient d'un soutien de l'ONUDC et de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) depuis 2015. Les éléments de la Brigade des Stupéfiants de la Police malienne ont été les premiers à recevoir une telle assistance, lorsque le Sous-Secrétaire général à l'État de droit et aux institutions chargées de la sécurité du Département des opérations de maintien de la paix (DOMP), Dmitry Titov, a lancé un projet à impact rapide en partenariat avec le Directeur exécutif de l'ONUDC, Yury Fedotov, pour renforcer la lutte contre le trafic de drogue.

Dans le cadre de son Programme Sahel, l'ONUDC continue de mettre en œuvre des activités en partenariat avec la MINUSMA au Mali visant à renforcer les capacités des autorités maliennes en matière de lutte contre la criminalité transnationale organisée sous toutes ses formes.

Ces activités s'alignent avec le mandat renouvelé de la MINUSMA tel que stipulé dans la Résolution 2295 (2016) du Conseil de sécurité des Nations Unies (S/RES/2295), qui, entre autres, vise à « contenir la prolifération de toutes armes, les formes de criminalité transnationale organisée et les autres activités illicites, dont le trafic de stupéfiants, le trafic de migrants et la traite d'êtres humains ».