La protection des témoins et des lanceurs d'alerte dans la lutte contre la corruption

19/09/2016

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Du 19 au 21 septembre 2016, des représentants de 12 pays d'Afrique de l'Ouest se sont réunis à Monrovia, au Libéria, pour discuter de la protection des lanceurs d'alerte et des témoins dans la lutte contre la corruption. Cette réunion régionale a été organisée par l'Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), en partenariat avec la Commission anti-corruption du Libéria (LACC) et le Réseau des institutions nationales de lutte contre la corruption en Afrique de l'Ouest (RINLCAO).

Dans son allocution d'ouverture, le Président de la LACC, M. James Verdier, a déclaré : « la sous-région est en proie à des législations faibles et non-existantes pour protéger les lanceurs d'alerte et les témoins, alors que les témoignages crédibles sont essentiels pour enquêter et poursuivre les fonctionnaires qui gaspillent les ressources nationales à des fins personnelles ».

Le représentant de la CEDEAO, M. Eyesan Okorodudu, a attiré l'attention sur les « défis et menaces croissantes auxquels les lanceurs d'alerte et témoins sont confrontés dans la région » et a souligné l'importance de faire face à une « culture du silence ».

Meeting Participants à la réunion au cours des discussions
Meeting Participants à la réunion au cours des discussions

Le Ministre de la Justice du Libéria, Clr. Frederick Cherue, a exprimé la nécessité d'être au courant du danger que la corruption pose sur la légitimité du gouvernement et a salué « les efforts déployés par la CEDEAO et les dirigeants de la région pour réduire la corruption au minimum ». Les articles 32 et 33 de la Convention des Nations Unies contre la corruption (CNUCC) encouragent les États membres à adopter des mesures appropriées pour protéger les lanceurs d'alerte, les témoins, les experts et les victimes. Ces systèmes de protection jouent en effet un rôle fondamental pour permettre la détection et la poursuite de la corruption et des infractions assimilées.

Bien que tous les pays d'Afrique de l'Ouest aient adopté la CNUCC ; presque tous les pays doivent encore adopter une législation exhaustive pour la protection des témoins et des lanceurs d'alerte. L'atelier régional de Monrovia a donné l'occasion de partager les expériences nationales et de meilleures pratiques, d'élaborer des principes directeurs pour les lanceurs d'alerte et la protection des témoins, d'examiner la stratégie de la CEDEAO sur la protection des dénonciateurs, et d'identifier des actions prioritaires par pays dans la région pour des activités de suivi.

Photo de groupe à la fin de l'évènement
Photo de groupe à la fin de l'évènement

Des représentants des parlements nationaux, des organismes de lutte contre la corruption, des ministères de la justice, de la police nationale et des organisations de la société civile ont pris part à cet atelier pour échanger avec des experts internationaux et des experts techniques de la CEDEAO. Par ailleurs, le Ministre de la Justice et le Ministre par intérim des Affaires étrangères du Libéria ont pris part à la cérémonie d'ouverture, ainsi que des représentants de haut niveau de la Mission des Nations Unies au Libéria, entre autres.

Après trois jours de discussions intensives, de travail sur de cas pratiques et des présentations par des experts, les participants ont adopté le Communiqué de Monrovia sur la protection des lanceurs d'alerte et des témoins en Afrique de l'Ouest, et ont formulé une liste d'actions prioritaires et de recommandations par pays, en vue de faciliter la mise en place de systèmes efficaces pour la protection des témoins et des lanceurs d'alerte au niveau national.

Pour plus de détails, veuillez consulter le Communiqué de Monrovia et la liste des priorités et des recommandations nationales:

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