L'enseignement universitaire de la lutte anti corruption en bonne voie au Burkina

26/07/2016

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L'un des meilleurs moyens de lutter contre la corruption, c'est d'avoir un peuple éduqué. En effet, le renforcement d'une culture d'intégrité à tous les niveaux constitue un des outils les plus puissants contre la corruption.

En conséquence, l'ONUDC a lancé en 2011 l'initiative universitaire anti-corruption (ACAD), un projet qui a pour but de produire des outils et des supports académiques sur l'anti-corruption, à l'usage des universités et des institutions académiques. Parmi ces outils, il y a le cours Model sur la Convention des Nations Unies Contre la Corruption (CNUCC) adopté en 2013, qui couvre en 15 modules, une formation sur la corruption globale, la bonne gouvernance et la CNUCC.

Les discussions sur les modalités d'adaptation du cours au contexte ouest-africain ont commencé en 2015, par une réunion à Doha au Qatar, des représentants des universités d'Afrique de l'Ouest et du Centre, du Conseil Africain et Malgache pour l'Enseignement Supérieur ( CAMES) et des institutions nationales anti-corruption ouest-africaines.

Le Burkina Faso a été choisi comme le premier pays pour accueillir un atelier national de suivi afin de saisir l'élan favorable de la récente adoption par ce pays, de deux lois anti-corruption : une sur la lutte anti-corruption et une autre sur le renforcement de l'autorité anti-corruption Burkinabè.

Les participants de l'atelier sur l'intégration de la lutte anti-corruption dqns l'ensignement universitaire
Les participants de l'atelier sur l'intégration de la lutte anti-corruption dqns l'ensignement universitaire

Ainsi, du 26 au 28 juillet 2016, l'ONUDC et l' UNESCO ont organisé un atelier relatif à l'intégration de la lutte anti-corruption dans l'enseignement universitaire. La réunion a été ouverte, entre autres, par le Ministre de l'Education, le Professeur Filiga Michel Sawadogo, ainsi que par Mme Metsi Makhetha, Coordinatrice Résidente du Système Nations Unies au Burkina Faso, qui ont exprimé leurs satisfactions et leur soutien à cette initiative.

L'atelier a permis de réunir des professeurs de différentes universités du Burkina Faso, des représentants de différentes institutions telles que le Réseau pour l'Excellence de l'Enseignement Supérieur en Afrique de l'Ouest (REESAO), le CAMES, l'Ecole Nationale de l'Administration et la Magistrature (ENAM), l'Autorité Supérieure de Contrôle d'Etat et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC), le Réseau National de Lutte Anti-Corruption ( RENLAC), et le Réseau des Institutions Nationales de Lutte contre la Corruption en Afrique de l'Ouest (RINLCAO). Des représentants des étudiants et des chercheurs d'universités étrangères étaient aussi présents.

Discours, présentations et débats ont été organisés durant les trois jours d'atelier.
Discours, présentations et débats ont été organisés durant les trois jours d'atelier.

Durant trois jours, les participants ont échangé sur les modalités d'introduction des différents modules du cours ACAD dans des cours déjà existants. Certains enseignants qui abordent déjà des aspects de la lutte anti-corruption de manière superficielle dans leurs cours, ont reconnu que l'inclusion de plus de matériel pédagogique issu de la base de ressources ACAD serait une valeur ajoutée à leurs enseignements. L'inclusion de tels enseignements au niveau universitaire offrirait l'avantage de toucher un plus grand nombre d'étudiants qui seraient ainsi familiarisés aux bonnes pratiques anti-corruption, législations nationales burkinabè actuelles, et la CNUCC.

De plus, la création d'un master multidisciplinaire sur la lutte anti-corruption, pour l'année scolaire 2017-2018, a été approuvée. Cette initiative, une fois concrétisée, marquera une nouvelle étape dans la formation à un niveau universitaire d'une nouvelle génération de professionnels, issus de différentes disciplines telles que le droit, l'économie, l'administration publique ; et qui auront la possibilité de se spécialiser dans la lutte anti-corruption.

Le calendrier de mise en œuvre a été défini par les participants : un comité de coordination composé de trois membres faisant autorité a été créé. Ce comité est chargé d'élaborer, d'ici fin septembre 2016, une feuille de route pour la mise en place du master. Le plan d'action comprend aussi la création d'un comité technique de 12 professeurs de différentes facultés, nommés par les présidents des universités. Ce comité professoral aura en charge la rédaction des contenus du programme du master.

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