Le Burkina Faso lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants

05/05/2017


Les réseaux de criminalité transnationale, qui prospèrent en se nourrissant des crises régionales et des vulnérabilités frontalières, représentent l'un des nombreux défis auxquels sont confrontés les Etats du Sahel. Pour renforcer la réponse des autorités à ces défis, en particulier ceux de la traite des personnes et le trafic illicite de migrants, l'ONUDC a organisé une session de formation du 10 au 14 avril 2017 à Ouagadougou. Cette formation été destinée aux instructeurs des écoles de police et de gendarmerie nationale burkinabés.

Une vingtaine de professionnels des forces de police et de gendarmerie, dont plusieurs ayant déjà servi dans la police judiciaire ou dans la lutte contre la criminalité organisée, ont suivi la formation. Réunis en groupes de travail mixtes police / gendarmerie, les participants ont discuté des principes théoriques indispensables pour appréhender la traite de personnes et le trafic de migrants. Ces ateliers ont permis de mieux définir ces deux infractions afin de maitriser leur qualification et leurs différences, tout en précisant les dispositions internationales existantes de lutte contre la criminalité organisée.

Les discussions ont également porté sur les techniques d'enquête et la prise en compte des victimes de traite. Les participants se sont intéressés aux bonnes pratiques en la matière, et aux modalités de leur application au Burkina Faso. En plus des discussions, une activité de simulation d'audition de victimes a permis aux participants de mesurer les enjeux et les difficultés de leur prise en charge, de leur suivi et de leur protection.

 Photo de groupe des participants à l'atelier de Ouagadougou
Photo de groupe des participants à l'atelier de Ouagadougou

Le directeur des écoles de formation a rappelé l'intérêt pour les policiers burkinabés de maitriser les notions entourant ces deux infractions, étant donné que le Burkina Faso est non seulement un pays de transit, dans lequel la traite des personnes est une réalité, mais se trouve également dans une région fortement impactée par la migration irrégulière. Après avoir remercié l'ONUDC pour cette formation, il a appelé à poursuivre des actions dans ce domaine, à l'avenir, afin de renforcer les acquis des formateurs, notamment sur le volet judiciaire.

L'ONUDC soutient les formations initiales des écoles de police et de gendarmerie du Burkina Faso, du Mali et du Niger depuis 2015, afin de consolider les capacités des gouvernements à lutter efficacement contre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants. Ce projet s'inscrit dans le cadre du Programme Sahel, Contribution de l'ONUDC à la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel.

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