Avancée contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme au Mali

25/05/2016


Le système de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme (CBL/FT) donne une place centrale aux Cellules nationales de traitement des informations financières (CENTIF). Cependant, afin de jouer pleinement ce rôle, les CENTIF ont besoin de la pleine coopération des assujettis, définis comme les personnes et entités obligées par la loi de déclarer toute opération suspecte chaque fois qu'ils pensent en être les témoins.

Le 17 mars 2016, le Mali a adopté une nouvelle législation détaillant les obligations des assujettis. C'est pourquoi, dans le cadre du Programme Sahel et grâce au soutien financier du Grand Duché du Luxembourg, le Programme mondial de lutte contre le blanchiment d'argent, le produit du crime et le financement du terrorisme (GPML) de l'ONUDC a organisé un atelier de sensibilisation de ces assujettis. Du 17 au 19 mai 2016, cet évènement de trois jours a réuni à Bamako autour d'une même table 23 représentants des secteurs financiers et non financiers (banquiers, notaires, avocats, bijoutiers, secteur minier, Douanes, Impôts, domaine et cadastres, et régulation des marchés publics).

Le groupe de participants après la rencontre
Le groupe de participants après la rencontre

L'atelier a été ouvert par Madame la Secrétaire Générale du Ministère de l'Economie et des Finances, Sidibé Zamilatou CISSE, en présence de la presse. Le Président de la CENTIF, M. Marimpa SAMOURA, a souligné le besoin critique d'activités de sensibilisation. Il a présenté le rôle de la CENTIF ainsi que le formulaire de déclaration de soupçon. Il faut noter que seule une personne avait déjà vu ce formulaire et la plupart des participants n'avaient pas eu connaissance de la nouvelle loi.

Des exercices pratiques ont permis de réfléchir en groupe sur les menaces criminelles régionales et les vulnérabilités nationales. De plus, les participants se sont concentrés sur les actions concrètes qu'ils pourraient mener à l'issue de leur atelier, une fois de retour à leurs activités professionnelles respectives. À cet égard, les priorités suivantes ont été listées : la promotion d'une meilleure connaissance de la nouvelle loi, la mise en place d'actions de sensibilisation auprès de leurs collègues, et le recours à la CENTIF ainsi qu'au formulaire de déclaration d'opérations suspectes. Un des avocats présent a d'ailleurs partagé une anecdote concernant une opération suspecte à laquelle il avait été exposé dans le passé. Il a indiqué que, suite à cet atelier, il sait désormais que ce cas aurait dû faire l'objet d'une déclaration de soupçon à la CENTIF.

Lors de la cérémonie de clôture, les participants ont exprimé leur souhait de voir ce type d'atelier organisé à nouveau au Mali et l'espoir que l'ONUDC puisse continuer à soutenir la CENTIF dans ses efforts de sensibilisation.

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